C’est la question la plus fréquente en matière de biogaz, tant le sujet est encore mal connu. Il présente pourtant des avantages importants pour la transition énergétique, et est accessible au même tittre que l’électricité renouvelable chez certains fournisseurs d’énergie.
En quelques mots
Le biogaz fait partie de la biomasse humide, constituée de déchets biodégradables : épluchures de cuisine et des jardins (compost), boues sanitaires (WC, douches), déchets agricoles (fumier, purin, …) ou issus de l’industrie agroalimentaire.
La production de biogaz s’effectue par méthanisation, fermentation de matière organique, générant du méthane et du carbone, utilisés pour la production de chaleur et/ou d’électricité, ou injectés sur le réseau de distribution de gaz naturel. La méthanisation est effectuée dans des cuves appelées digesteurs permettant le traitement des boues d’épuration et des déchets organiques industriels ou agricoles.
Le biogaz permet aux agriculteurs le produisant de s’offrir une source de revenus complémentaire, tout en exploitant les résidus de la méthanisation, le digestat, comme engrais biologique, évitant la dégradation des sols liée aux engrais chimiques. Le biogaz représente donc une vraie alternative au gaz naturel.
Avantages et inconvénients
Le biogaz est naturellement un moyen de limiter notre consommation de combustibles fossiles, et de répondre ainsi aux besoins de notre trtansition énergétique afin de lutter contre le réchauffement climatique.
Il présente les mêmes avantages que l’incinération : la réduction du volume et de la masse de déchets en exploitant leur contenu énergétique, et la réduction de gaz à effet de serre par rapport au simple stockage de ces déchets.
Ajoutons qu’il réduit notre dépendance énergétique, dans la mesure où il est produit sur notre territoire, contrairement au gaz naturel qui lui est importé dans sa quasi-totalité, auprès d’autres pays, ce qui peut nous poser des difficultés géopolitiques, comme on l’a constaté avec le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
Cette source d’énergie trouve ses limites dans l’industrialisation de la méthanisation, dans le cas de développement de très gros projets de méthaniseurs, amenant un certain nombre de dérives :
- La culture à but énergétique, en lutte avec la culture alimentaire, et impliquant des déséquilibres générant une hausse des prix, voire la surexploitation des sols et des ressources associées (eau, engrais, …), contredisant de ce fait le caractère renouvelable de cette source d’énergie, censée être illimitée.
- De telles productions impliquent l’acheminement de déchets extérieurs aux seules exploitations concernées, par voie routière, se traduisant par un trafic intense de camions, perturbant la vie locale, générant des gaz d’échappement et une usure prématurée des routes, à la charge de la collectivité.
- Le digestat issu d’élevages intensifs peut aussi concentrer des pesticides et antibiotiques, avec des impacts sur la pollution des sols et des nappes phréatiques.
Le biogaz constitue donc une réelle alternative aux énergies fossiles, mais implique une production responsable, ce qui passe par le développement de projets à taille humaine, le respect des bonnes pratiques ainsi qu’un bon niveau de transparence des producteurs.
L’empreinte carbone du biogaz
Pour y voir plus clair, repartons du problème principal : les émissions de gaz à effet de serre.
Une méthode nous permet d’évaluer l’empreinte carbone de chaque source d’énergie utilisée pour la production d’électricité : l’Analyse du Cycle de Vie (ACV). Elle permet de connaître et comparer leurs impacts environnementaux tout au long de leur cycle de vie, de l’extraction des matières premières, à leur traitement en fin de vie (mise en décharge, recyclage…), en passant par leurs phases d’usage, d’entretien et de transport.
L’empreinte carbone étant ici relative à une quantité d’énergie, elle s’exprime en grammes d’équivalent CO2 par kilowatt-heure (gCO2eq/kWh). On peut ainsi comparer l’empreinte carbone du gaz naturel et du biogaz :
Le biogaz affiche donc une empreinte carbone nettement plus faible que celle du gaz naturel, une très grande qualité en faveur de la ttansition énergétique.
Consommer du biogaz ?
Le biogaz est actuellement déjà injecté dans notre réseau de gaz français, et on peut trouver des offres de gaz alimentées jusqu’à 100% de gaz renouvelable, des bouteilles de biogaz sont également disponibles à la vente.
Rappelons que, comme pour les offres d’électricité renouvelable, l’énergie que vous consommez avec une offre 100% biogaz correspond à celle du mix national (dont une grande partie de gaz naturel fossile), car toutes les sources sont injectées sur le même réseau. Ces offres présentent néanmoins plusieurs intérêts :
- Votre argent rémunère des producteurs renouvelables français, agriculteurs en tête.
- Vous contribuez au développement de la filière renouvelable et de la transition énergétique à votre niveau.
Enfin, si ce type d’offre vous intéresse, nous vous invitons à privilégier un fournisseur offrant un grand niveau d’exigence et de transparence sur les producteurs avec lesquels il travaille, un bon moyen de veiller au respect des bonnes pratiques dans le secteur.
Nous pouvons vous accompagner gratuitement dans le choix de votre offre de biogaz : voir plus d’infos.