Une fois qu’on a dit que la sobriété énergétique, c’était “faire mieux avec moins”, il est temps de considérer les sensations qui sont de nature à nous apporter ce “mieux”, en constatant au passage qu’elles ne sollicitent pas forcément d’énergie…
Voici quelques scènes de la vie ordinaire, qui devraient réveiller des souvenirs de sensations agréables que vous avez pu vivre :
Elles ont toutes au moins deux points communs :
- le contraste entre le chaud et le froid.
- la sensation agréable provoquée (notamment) par ce contraste.
Ne seraient-ce pas quelques évocations du bonheur, tout simplement ?
Mais si le bonheur n’a pas forcément besoin du contraste, on peut considérer que le contraste est un contributeur au bonheur, car la sensation qu’il provoque vient appuyer le sentiment éprouvé :
- L’après-midi solitaire à la maison pendant l’hiver aurait–elle le même charme sans la bouillotte, les grosses chaussettes, la boisson chaude, et le plaid moelleux ?
- Le week-end hivernal en couple serait-il aussi voluptueux sans une belle flambée ?
C’est aussi l’occasion de remarquer que les apports de chaleur peuvent être d’origines très diverses : température de l’air, rayonnement, habits, activité physique, boissons chaudes (l’alcool ne chauffe pas mais en crée la sensation !), nourriture, résistance de l’appareil à raclette, bouillotte, couverture, … et ne dit-on pas que le partage d’un instant de bonheur nous réchauffe le cœur ? 😀
Le froid, source de bien-être et d’apprentissage
Un frisson vous a peut-être parcouru le dos… mais regardez, cet homme sourit !
Il s’agit probablement d’un adepte de la “méthode Wim Hof”, basée sur l’exposition au froid, des techniques respiratoires et la méditation. Pour ceux qui la pratiquent (elle est accessible à tous publics), cette méthode permet de prendre conscience que notre corps est tout à fait capable de résister à des conditions que l’on pourrait qualifier d’extrêmes… Mieux, on prête à cette méthode des bienfaits similaires à ceux de la méditation plus “classique”, sur la santé physique et psychique.
Quelles leçons tirer d’une telle expérience ?
A travers sa méthode, Wim Hof visait l’atteinte du bien-être, et non la sobriété… Il est sans doute préférable de la considérer comme un moyen plutôt qu’une fin en soi.
Ensuite, il n’est pas question de transformer son logement en banquise, mais on peut accepter l’idée que 19° partout tout le temps n’est pas ce qu’il y a de mieux pour nous, car notre corps est non seulement capable de supporter une température beaucoup plus basse dans certaines conditions, mais en plus nous pouvons en retirer du bien-être !
Enfin, on notera les vertus de l’expérimentation pour balayer les croyances et les préjugés :
- Que se passe-t-il si je baisse la température de 1, 2 ou 3 degrés dans la pièce ?
- Que se passe-t-il si je coupe le chauffage dans ma chambre ?
- Est-ce que le chauffe serviette est utile pour les 30 secondes que je vais passer dans le plus simple appareil avant de prendre ma douche ?
Pour chaque cas, est-ce une souffrance, un inconfort, un non sujet, un mieux-être, … ?
Et à chaque fois, une occasion de mieux se connaître, ainsi que ses besoins réels…